Désirs du 16 janvier 2021

 

Désirs du 16 janvier 2021

 

 

DESIR

 

Désir…bulle de savon ou balle de mousse à malaxer ? Frénétique ou fervent ?
Le rêve se profile, la réalité s’étreint.
Tu frémis contre mon corps, j’imagine que le vent me caresse.

 

Désir…la tension est déjà sous-jacente dans le mot, le –i- chatouille les sens de sa pointe frémissante.

 

Désir…mon sang bouillonne, mon cœur vibrionne. Soif de caresse. Je me sens comme une chatte au poil épais d’hiver, qui ondule au passage d’une main voluptueuse.

 

Désir…il m’inspire de la tendresse ou de l’extase. Il y a d’autres désirs plus réalistes, un café fort, un vêtement soyeux, un voyage initiatique…Mais moi c’est une épaule qui m’appuie, une main qui m’apaise, me rassure, m’excite, m’assouvit…qu’il représente, ce désir.

 

Désir…dehors… pulsion primale, sensation primale. Arrêts yeux clos. Je marche dans une poudreuse de perce-neige. J’offre au vent mon visage balayé de ses peurs. J’embrasse un lilas que la force du vent fait vibrer contre moi.

 

Désir…Extase

 

Claudine L.

 

 

 

Desireless 


Comprendre, tâcher de comprendre.
Comprendre est une tâche.
Que faire sur Terre si rien n'est compris.
Suivre son désir est une blessure qui ne se partage pas, 
Une sève qui monte et qui descend, aléatoire.
De prémices annonciateurs en caprices, il cherche la lumière, cherche à être lumière.
Être une statue sur un piédestal pour voir au loin et être vu,
Petit à petit le désir d'exister, comme le désir sexuel, se révèle être un désir de l'autre,
Un désir des autres.
Si nous sommes multiples, les autres sont ce qu'il y a de meilleur en nous,
Ils sont nous aussi.
Le comprendre n'est pas facile.
Il n'est jamais facile d'être et de ne pas être.
Il n'est jamais facile d'admettre que nous sommes ombre et lumière.

 

Jean-Pierre C.

 

 

A quoi tient ma vie


A quoi tient ma vie ?
Au désir, parbleu !
Mais pas que..
A l’approche timide de l’infiniment grand,
De l’infiniment petit,
A l’invisible.
A ce chemin qui propose d’être prédateur 
Puis de me transformer en proie
D’être dans un gouffre, ou d’être un refuge.
Souvent, il est urgent de ne rien faire
Et de laisser au temps le loisir  d’agir, à sa guise
D’agir sur la singularité, 
Sur le renoncement, sur l’enracinement.
Laisser le temps mais aussi laisser la lumière envahir,
Déborder,
Montrer l’ombre..
La peinture, les mots
Les sons, les nuages,
Les arbres et le souffle du vent
Orchestrent les outils tendus
Le vide ne m’effraie plus,
Il est projet, il est espace
Il est mon désir.

 

Michèle A.

 

 

Le nuage amoureux

 

J’étais nuage, me faisant et défaisant, au gré du vent.
J’étais nuage, glissant doucement.
J’ai vu les mers, les forêts,
J’ai vu les villes s’entourant d’un halo gris
 de désirs insolubles.
J’étais nuage,
J’ai vu les montagnes racontant leur histoire 
Quand je me retournais,
 face au soleil
Je m’habillais des teintes rosées, orangées
Face à la lune, noir
Je lisais les myriades de mots oubliés là-haut.

 

J’allais, je ne savais jamais où ?
Et je la vis
Resplendissante, ligne pure
Dansant lentement une valse immobile
J’écoutais,
 J’entendais son silence
J’étais nuage 
Le désir m’envahit
Comme une évidence soudaine.

 

Je me rapprochais, m’éloignais
Jouet du temps qui passe.
Un jour, le jour, le premier jour,
Tremblant,
Je m’accrochais à son sommet
Je l’enveloppais, je la sentais enfin
Peau contre peau

 

Le silence se tut
Toute la vie en elle se mit à bruisser
Des craquements de branche
Des galops effrénés dans les prés
Des chants d’oiseaux à l’aurore
Je l’écoutais de tout mon corps

 

Le soleil pris petit à petit ses quartiers d’hiver
Je préparais mes plus beaux cristaux
Un par un sculpté
Je la couvris d’une pelisse blanche,
Lisse comme une caresse
Entourant chacun de ses détails
Nous étions là ensemble, éternels

 

Un jour le soleil revint
Petit à petit je me senti fondre en elle
J’étais nuage
Je ruisselais sur sa peau retrouvée

 

Elle me retenait dans ses mains d’argile
Elle m’envoyait des racines
M’implorant de rester
Je devins herbe, arbrisseau
L’arbre me tirait à son faîte
L’oiseau venait s’abreuver
Le sanglier ramenait sa troupe 

 

J’étais en elle
Avec elle
J’étais elle
Ensemble

 

Pierre L.

 

 

RESEDA

 

La soie insondable d'un envoutant désir
Déchire les amarres des peaux qui respirent
Sous les paupières closes de frêles roses
Frôlent de leurs plis l'obscurité du plaisir
Le chahut brisé d'un réséda lancinant 
Cisaille d'un trait vif l'écume des envies
Les émotions s'engouffrent dans l'ouragan
Enlaçant d'un seul élan tous les fils de vie
Le tambour façonne les vagues des amants
Leur corps de géant éparpille le monde
Des mots troublent la lagune au sang brûlant 
Ils tissent d'aiguilles la chair  du temps qui glace
Le ciel brasse leurs murmures éclatants
Une joie immuable immerge l'espace
Leurs traces s'effacent en cris de goelands
La mer court au loin indifférente et fière

 

Marie Sol S.

 

 

"Femmes en filigrane"

Saison 2 : 2020-2021

 

Le désir - Printemps des Poètes 2021

Atelier accompagné par Anne Rapp-Lutzernoff

 

Dates 2021

Sur inscription*

Samedi 16 janvier

Samedi 27 février

Samedi 20 mars

Samedi 27 mars

 

​de 9h30 à 12h30

 

Toutes les précisions en cliquant ici

 

* Téléchargez la Fiche d'inscription

 

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Grayscale © 2014 -  Hébergé par Overblog