Eaux vives

Venise

 

Dans le matin brumeux

L’eau lisse du canal

Balance les gondoles

Au gré des vagues molles.

 

Dans ses reflets flottés,

L’eau verte bleue ou grise

Ondule lentement l’image filigrane

Des palais polychromes.

 

 

La ville sur l’eau s’éveille peu à peu.

L’eau tranquille du boulevard liquide

S’anime lentement,

Clapote en vagues douces

Sur les piles des ponts

Et le pied enlisé des maisons.

 

Le fil de l’eau reprend son cours

Et la vague tranquille

Trace le sillage du bateau amoureux.

 

Hélène A.

 

L’eau

 

Ecoute le clapotis poétique

Des mots et de leur douce musique

Qui s’écoulent goutte à goutte

De la fontaine à poèmes.

 

Ecoute les vagues de mots

Qui déferlent en cascade

Jusque sur les barricades

Eclaboussant nos certitudes.

 

Ecoute les mots qui jaillissent

Les mots butoirs, les mots rasoirs,

Qui nous torturent et puis qui glissent

Sur le bitume du trottoir

 

Dominique D.

 

La douche

 

En averse, en pluie, elle éclabousse, grésillant,

Naïade, pomme à cidre pétillant

Jolibois, Pépin doré,

Pomme à croquer, nue, sous la pomme de douche,

L'eau gicle douce

mousse dans ses cheveux

Inonde ses yeux

Fait frémir sa frimousse

Lisse de sa main candide

Les épaules languides

Les seins émergeant sous la caresse

Flatte et cascade sur les fesses

Lèche bourgeons baies et buttes

Aveugle le voyeur Belzébut

Flâne, gourmande, sur les cuisses

Baigne les pieds complices

Fuit par l'émissaire

Quitte la grève, l'aber

Inonde la mer

Et porte l'étrange empreinte claire

Vers rouleaux chevaux

Et bateaux, que l'océan moutonne

Et qu'un marin souhaité sillonne.

 

Jean-Pierre C.

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