Derrière le brouillard - 7 novembre 2020

Derrière le brouillard

7 novembre 2020 - Via Mail

 

 

Un atelier d'écriture de 3h00 via mail ?

Oui oui, une autre façon de se relier, d'écrire ensemble, dans le même temps et l'espace du monde.

Les retours partagés par les participant.e.s vous éclairent sur leur atelier du 7 novembre 2020.

"Quel merveilleux voyage tu nous a proposé Anne, encore une fois.

J'ai juste fini, dans les temps cette fois, texte court, fruit de réflexions plus longues mais bénéfiques et à garder."

écrit Jean-Pierre C.

La suite est à retrouver en fin de page, après la sortie du brouillard.

A bientôt pour imaginer ensemble l'à  venir...

 

© Photos - Anne Rapp-Lutzernoff - Brouillard du 10 novembre 2020

 

Emergence

En hommage à Judy Garland (« Over the rainbow »), Derrière le brouillard l’arc-en-ciel.

 

J’ai connu le brouillard du deuil
La peur
La désespérance,
Le suspens sans réponse
La négation du renouveau
La porte opaque
Le silence spectral
Le vide avide de vider mon âme

 

Et puis année après année
Le « smog » s’est fait « mist »
Qui m’a remise en piste
Ramenée vers l’espoir
De trouver de la vie derrière l’écran de fumée
De redécouvrir la saveur des choses
De repalper les contours du réel
J’ai su que je n’étais plus un zombie égaré 
Un fantôme atone
J’ai redessiné la géographie du monde
Perçu les regards aimants
Les amis accueillants
Les sourires bienveillants

 

Et j’ai revécu doucement
Bercée par un arc-en-ciel revitalisant.

 

Petite version abrégée

 

Femme de brouillard
Je m’égare
Femme de l’ombre
Je sombre
Femme de brume
Je me rallume
Femme d’arc-en-ciel
Je m’émerveille


Claudine L.

 

 

Cristal

 

En un instant,
les gouttes forment des cristaux,
les rideaux qui nous entourent se parent de points lumineux.
Féeriques.
À tel point, qu'il est difficile d'écarter ces rideaux-là.
Je veux Ça.
Tout commence.
Mais  Ça, est à la fin,
au delà d'une nappe de brouillard,
qu'il faut traverser.
On ne voit que la terre ou le bitume sous nos pieds.
Où est le but espéré ?
Désincarné,
on ne sait plus où on est.
Sur un chemin de montagne.
Dans une solitude étouffante.
Sur une grève au sable brûlant.
Sur une autoroute au sens délirant,
une voiture nous double, folle de vitesse,
on la suit, elle sait où elle va on dirait,
elle nous lâche,
et le chemin nous apparaît encore plus incertain.
Parfois un soleil voilé nous éclaire, et le chemin luit,
mais il ne fait que nous montrer la nappe opaque qui suit.
Tout est en nous.
Toute direction est bonne à prendre.
Le choix est à nous.
Quoi qu'il devienne, il sera.
Le Combat
Apprendre
L'Amour
Apprendre
Vieillir
Apprendre
Grandir
Apprendre
Le Voyage
Apprendre.
Les études sont dans le brouillard.
Ce qu'on en fait, est la véritable connaissance
le véritable pays des lumières.
C'est se connaître petit à petit. 
C'est vivre.
Survivre ?
Survivre, c'est prendre une impasse, 
clôturée de maisons,
c'est grimper des façades hautes comme des collines
c'est varapper sur leur gueule
en espérant qu'on ne leur fait pas trop mal
en espérant qu'on n'ouvre pas de nouvelles lézardes.
Qui peut donner des leçons ?
Tout est bon pour sortir du brouillard
Et quand, 
Ça, 
apparaît enfin,
il nous est difficile de le reconnaître
il est fait de mille détails imprévus
de mille détails que l'on a vécus.
Et on découvre alors, que ce que l'on voulait
n'est qu'une pièce d'un puzzle, 
d'un tableau qui contient tous les musées.
Ce que l'on voulait est devenu plus riche,
plus profond, avec ses plaies,
plus vaste et plus faste.
Vouloir, a ouvert la porte à Être.
Être et savoir nous permettent de vivre.
Beaucoup mieux que croire.
Et si d'aventure, par passion,
on choisit encore des voies qui ne mènent nulle part
on sortira nos verres, brillants de cristal,
on y boira du champagne
et on se consolera en disant : mais...
Je le savais !


Jean-pierre C.

 

 

Mériter la lumière

 

Au moment où j’écris, la lumière s’est fugitivement invitée à ma fenêtre , caressant brièvement le velours des coussins endormis.
Se réveiller dans le brouillard , dans le gris aussi , enveloppant et affectueusement anesthésiant .
Aucune envie de me lever , d’aborder cette journée que je pressens cotonneuse, hasardeuse, une journée confinée de partout  et d’un coup , cette lueur déjà évanouie.
Pourtant , rien que pour elle , sa promesse, son attente, je me suis vraiment réveillée.


J’aime la lumière depuis toujours , et pourtant mon enfance parisienne fut nimbée  de brouillard , de grisaille et de pluie et bercée de mélancolie et de langueur. A moi , les pavés mouillés , le halo des réverbères, les brumes humides et romantiques .
Ce long passage dans le brouillard, je l’ai aimé, il m’a façonnée. Être dans l’à peu près, enfermée en soi-même avec son angoisse familière, tâtonnant pour atteindre les autres, silhouettes indécises,    cela  m’est devenu  nécessaire autant que la lumière  et  tous deux se complètent dans ma vie à armes presqu’égales.
Moi qui ai vécu de longues années dans des pays de lumière crue et de soleils impérieux, mais aux petits matins fantomatiques où les brumes vite dissipées emprisonnaient fleuves et montagnes, je me souviens  cette dualité magique et troublante .


Je cherche la lumière partout.
Parfois elle vient, après l’opacité grise du temps, comme  un cadeau imprévu et fragile qu’il me faut célébrer avec hâte , savourer immédiatement .


Mériter la lumière.
Parfois, je suis tout en bas, dans la vallée noyée de brouillard, rien au- dessus de moi ne peut me faire soupçonner ce qui est au-dessus, dans l’opacité grise et compacte.
Et pourtant, comme une aveugle affamée de lumière, je monte, poussée par cette envie irraisonnée de retrouver une chaleur intérieure, d’y voir enfin clair en moi.
J’ai peur du vide invisible, de la chute imprévisible, de la fatigue meurtrière. Et soudain, des lueurs   affleurent, chaque contour devient le sien , les yeux s’écarquillent , le cœur bondit . Au-dessus, enfin , la délivrance , la légèreté soudaine ,la lumière miraculeuse  !


 Alors   sans raison.  mon corps fourbu se délie , mes yeux se plissent de plaisir , je chante , je danse ,  précis sont enfin  les visages aimés  et l’espérance , cette minuscule espérance !

 

Anne-Marie B.

 

 

Récit d’une simple traversée

 

Je savais bien que je n’y couperai pas !


Une fois de plus, mes lunettes sont embuées et ce qui m’entoure devient brouillard. Ce masque qui nous couvre la bouche et le nez ne donne rien à voir de nos expressions. Et quand l’humidité s’en mêle, alors, imaginez la purée de pois…
Eh bien, pour une fois, je tente l’expérience de laisser ce flou s’intensifier, s’épaissir même de respiration en respiration. 
Travail d’introspection ou aventure climatique : ai-je vraiment envie de pénétrer ce brouillard ?


Je vous imagine déjà en train de commenter, ponctuer, interroger. C’est décidé, je ne vais pas me laisser influencer, je plonge dans mon brouillard intérieur et vous invite à me suivre dans cet univers incertain. 
Ignorant si j’étais à la hauteur du défi, j’acceptai donc, ce matin-là, d’explorer le flou, une partie de ces choses qui m’entourent, mais que mes yeux ne perçoivent pas. 


Quand on entre dans le brouillard, difficile de prévoir la durée de la traversée, surtout si aucun rayon lumineux n’est perceptible. Pourtant j’ai envie de voir plus loin – paradoxal alors que je ne vois rien. 
Et si cette brume n’était que la méditation du jour naissant ? Plutôt rassurant, mon cerveau se réchauffe déjà à l’idée de la perception des premiers rayons du soleil.
Peut-être, mais pour l’heure, c’est l’inconnu.


Je fais un pas, puis d’autres et sens sur mon visage la caresse glacée d’un brouillard givrant. Alors tout se fige en moi. Sentiment de peur, je le connais celui-là, pas besoin de le voir.
Est-ce la fin du voyage ? 


Ecoute… dans le silence, le murmure d’une nature sereine. Concentrée, je perçois alors le bruit de la brindille que déplace l’oiseau, puis un souffle d’air. 
Je respire. Et à cet instant, mes poumons se remplissent d’un air nourrissant et pur. Puis plus rien, je ne sens plus rien. C’est alors que je rencontre le doute, qui, lui, me cause en direct :
« Alors Mariève, tu t’aventures sur des terres inconnues et tu penses pouvoir progresser seule et sans artifice, as-tu seulement préparé minutieusement ton itinéraire ? »
Il n’a pas tort le doute, me dis-je. Et pourtant, une force intérieure bienveillante me répond et me rassure. Je décide de la prendre avec moi et la nomme « Intuition ». Je me dis qu’elle tiendra compagnie à « doute » et pourra l’occuper tandis que je progresserai dans ce brouillard à couper au couteau. Mais pffiou, c’est vrai, je n’ai emmené aucun outil. 
Bizarrement, cette petite équipe me rassure et je me rends compte que je chemine, sans voir et sans savoir jusqu’où. Bien présente à mes perceptions, il nait en moi une idée saugrenue :
Brouillard = Espoir 


J’accélère donc le pas, propulsée par cette idée que le brouillard est évanescent et peut à tout moment laisser place à des images de clarté. Le bout du tunnel, de la chaleur à venir…
Au moment où je parcours cette masse opaque, je ne réalise pas que ce voyage avec moi-même va me conduire vers une découverte majeure : se sentir être, dans l’instant.
C’est ainsi qu’après un certain temps, je ne vous dirai pas combien - car dans le brouillard le temps est suspendu, ma lunette embuée s’est vue traversée par un rayon lumineux, comme ça, tout droit dans l’œil !


L’instant d’après, me voilà éblouie, inondée de lumière.
Contraste saisissant.


« Intuition » et « doute » se mettent d’accord pour dire qu’on est « sorti du brouillard ». Je m’étais presque habituée à ne pas voir, à distinguer à peine, à vivre mes sens en éveil. 
Oui, elle est là la révélation : savourer chaque instant de vie, même douloureux, noter ses teintes, ses contours. Sentir la présence rassurante d’êtres humains et d’âmes cheminant à ses côtés, faire confiance, à soi aux autres, pour aller de l’avant … sur un chemin de VIE.


Alors, penchée au-dessus du robinet duquel coule le filet d’eau qui rend à mes lunettes leur transparence, j’ôte mon masque et choisis la confiance.

 

Mariève M.

 

 

Je ferai du brouillard mon allié

 

Londres, par les bouches d'égout des immeubles de luxe, le brouillard s'étend sur la City où se propage un crime. Depuis les hauts étages de la tour de verre,  on aperçoit le Shakespeare's Globe Théâtre de l'autre côté de la Tamise.
Partout il me suit.
Il faut partir.
Aujourd'hui, je vais longer le fleuve, sortir de la ville, descendre jusqu'à l'embouchure, suivre les craquements du sable sous mes foulées qui me mèneront peut être jusqu'au ressac.
Tous les jours, je cours, encore, je m'essouffle, je m'asphyxie, jusqu'à destination.
Sur la plage, aveugle, je me souviens de Guérande, invisible depuis le rivage, je me souviens de l'Atlantique qui avançait, lente, obstinée et nous forçait à reculer à tâtons.
L'épaisseur ne m'arrêtera pas.
Je la provoque.
Je dois savoir si elle me repousse ou m'accueille.
Mais elle se déplace, ne se fie qu'à elle-même.
La vue est dégagée. 
Je vois la mer lourde, silencieuse.
Assise sur la dune, je retourne à mon écorce cérébrale.
Mon corps est un intérieur brut et sourd.
Je ferai du brouillard mon allié.
Je peux embarquer.
Guidée à travers les abysses,  j'observe depuis mes yeux le ciel et l'horizon où se dessinent une côte.
En touchant la lumière du sol, j'hume l'odeur du sel et des algues.
Une résine me porte jusqu'à la forêt.
Je me retourne. 
Il est là, épais, crayeux.
Je lui tends la main. 
Il pétille, comme un champagne.

 

Claude R.

 

 

Il y a eu un jour béni

 

Il y a eu un jour béni,
et oui, un jour dont le matin était prévisible et routinier et qui s'est révélé bien différent

 

Vous allez savoir pourquoi.

 

Il a suffit d'ouvrir la fenêtre et ô surprise se trouver engloutie dans un coton insistant pour comprendre

 

L'angoisse prend rapidement le pas sur l'étonnement face à cette matière envahissante dont la présence imposante questionne et bouscule.

 

Allons un peu à la rencontre de cet élément peu habituel, il n'est certainement pas là par hasard.

 

Le brouillard happe, engloutit. Sa densité moite, son humidité palpable, son opacité tenace enveloppe d'un manteau étrange presque protecteur

 

Mais on en devine l'éphémérité.

 

Quoiqu'elle ne nous plonge dans une certaine confusion, la nimbe vaporeuse n'en enjolive pas moins le paysage,
voile délicat qui atténue les nuances et modifie les reliefs

 

Bouche ouverte pour aspirer un grand coup d'air qui semble manquer.
Voila que l'étrange brume envahit tout : bouche, gorge, poumons, cerveau puis pensée !!
Inquiétude et même panique.

 

Cette fois ci on ne va pas faire l'économie d'une confrontation avec la buée inopinée
sachant intuitivement que cela devait arriver.

 

Obligation de se mouvoir à tâtons dans cette étrange chose qui non seulement obscurcit l'horizon mais amortit les sons et va jusqu'à nous faire perdre la notion de nos propres contours.

 

Il faut avancer, quoi qu'il en coute (!)
Et selon une maxime des anciens on sait que la peur n’évite pas le danger.

 

IL est grand temps de sonner une mobilisation générale..
Et tout d'abord de nommer ces nuages jusque là esquivés.

 

Oui l'age arrive
oui les capacités diminuent
oui il faut accepter l'état d'une mère très âgée plongée dans la brumasse de la démence
oui il faut laisser la place à une jeune génération dans une activité difficile à maitriser et où il a fallu tout inventer et qui a demandé tant d'efforts
oui la solitude pèse parfois alors qu'on ne sait elle est souhaitée ou subie
oui il y a une oscillation entre la soumission aux diktats conventionnels  et un élan irrésistible vers une libération à inventer.

 

Un appui devient nécessaire ! On sollicite la confiance.
Non il est impossible qu'il n'y ait que le néant derrière l'écran vaporeux.

 

Avançons à notre pas, le rythme nous protège des faux pas.

 

Les aller retours sont nombreux et surprenants du conscient à l'inconscient !

 

Finalement la route se fait,
Et plus aisément qu'on ne l'imaginait.

 

Je suis là, bien droite, souple et déliée, prudente mais sans appréhension démesurée ni confiance excessive

 

Me voila debout, pleinement en possession de tout ce qui me forme..

 

D'ailleurs ne suis je pas passée du ON indéfini, du  NOUS généraliste, d'un infinitif froid à un vrai JE ?
Première revendication d'exister.

 

La cécité s'estompe, je savoure pleinement mon existence, mon souffle.

 

Je salue mes membres, mon odorat, les caresses de l'air sur ma peau.

 

Oui je suis intégrée dans le Grand Tout.

 

Celui de la Terre qui porte mes pas, Celui du cosmos qui me projette dans l'existence infinie, celui de l'impulsion magique qui anime tout le Vivant.

 

Enfin j'entrevois tout au fond de l'intime de moi le beau joyau que je cherchais.

 

Émerveillée par son puissant rayonnement, j'ai fait ce long voyage dans les opacités sombres pour atteindre l'amour pur, la joie profonde, le partage joyeux, la paix espérée.

 

J'observe le magnifique trésor. Certes quelques pierres sont elles encore mal polies, quelques petits cailloux sans valeur se mélangent -ils aux gemmes précieuses.

 

Mais mon enchantement n'en est aucunement terni.

 

La levée du brouillard ne sera pas sans lumière caressante, sans feu de joie, sans liberté.

 

J'ai trouvé mon trésor.

 

Michèle A.

 

 

DANS L'ANTRE DU BROUILLARD

Une cible immense barre l'horizon
La haine et le sang la maculent
Cris arrachés
Lances tordues
Paquets de pleurs
Un brouillard hagard déploie ses serres et la lacère

 

Crachats vernis
Griffes sorties
Bêtises en un clic
Tant d'horreurs assourdissent nos vies 
Un vertigineux brouillard hisse ses murs blafards et gomme à grands traits une réalité troublée.

 

Silence glacial  
Mes pieds fissurent leur cristal
Une araignée vorace m'enlace
Je suis percée de toutes parts
Est-ce moi ce cri dans sa trace blanche ? 
Mes pensées engluées frissonnent
Je sombre dans l'ombre des brumes
Mon sang est diaphane
Mes os transparents
Mes ailes écorchées

 

Le vide est blanc infiniment blanc
Le vide est cotonneux inconsistant
Le vide est permanent

 

Où se terrent mes rêves de douceur
Où se sont enfouies mes espérances
Où palpitent les cœurs des miens
De tous ceux gravés dans mes gènes
De tous ces humains qui pas à pas
Ont construit ce monde où je vis
Libre logé  nourri et instruit ?

 

Je tends mes doigts sans voix
J'effleure des bulles invisibles
J'ouvre le piano de ma peau
Mes douleurs  s'effacent
J'entre dans l'inconsistant
Je brasse cette mélasse
Je tisse fil à fil le coton des nuages
Je m'imprègne de leur odeur de drap
Je pénètre leur humidité
Je me couvre de leur clarté
Je bois une à une ces gouttes
Mon cœur bat à l'unisson d'une bulle de savon


Mes cils immenses déchirent la brume. Je vois,
L'automne flamboyant brûle mes tympans. J'entends,
Le galop de mes désirs me ramène à la vie. Je sens, 
Les effluves des roses de l'été indien me pénètrent. Je goûte, 
L'amertume des larmes me ramène vers la mer. Je sens,
Les caresses du vent se glissent dans mes cheveux.

 

Un halo de mystère saupoudre le paysage. 
Des voiles éphémères se déchirent aux branchages
Toute une troupe légère de lutins joyeux ramasse ces dentelles
Puis ces froufrous vaporeux s'élèvent
Inexorablement happés par les nuages

 

Le soleil installe un bleu éclatant 
La masse fascinante d'un vol de passereaux y danse, puis disparaît.

 

Ma main, comme une pomme sur la peau d'un pin
Dans ses plis palpite le poids des années

 

D'autres chemins existent
D'autres formes de pensée sont à créer
Vaincre n'est pas la seule issue

 

Un lichen vibre dans ma paume
La dentelle de son corps me parle d'entraide
Ses couleurs délicates me racontent le partage
En lui vivent en symbiose un champignon et une algue

 

Humaine ! Je ne suis qu'un fétu de paille parmi les autres vivants
Un minuscule virus, dans sa rage de vivre, me fait vaciller

 

Tant d'autres formes de vie pourraient m'inspirer et restent à explorer !


Marie-Sol M. S.

 

 

Retours à la sortie du brouillard

Par les participant.e.s à l'atelier d'écritures de ce jour...

 

Jean-Pierre C.
"Quel merveilleux voyage tu nous a proposé Anne, encore une fois. J'ai juste fini, dans les temps cette fois, texte court, fruit de réflexions plus longues mais bénéfiques et à garder."
"J'avais pris un coup de pelle, par bonheur je l'ai ramassée, et dans le brouillard, j'ai commencé à construire une maison."

 

Anne-Marie B.
"Le soleil voilé se fait plus insistant . Merci pour cette matinée hors du commun ! du voyage intérieur si bénéfique en ces temps troublés."

"lumière sur le tapis
lumière sur mon cahier
lumière sur tout !"

 

Michèle A.
"Et voila, j'arrive un peu essoufflée au bout de ce parcours...sportif.
j'ai passé un moment formidable, Anne, je pense que tu as des dons supranaturels, ou plutot c'est sur une immense sensibilité
merci infiniment pour cette proposition si appropriée..
La réflexion a été tellement bénéfique
Merci à toi et merci à  tous pour ce partage même distancié."

 

Claudine L.
"Quel beau sujet! quels superbes textes et photos d'appui! Et quelle surprise de me retrouver capable d'aligner quelques mots...! Merci, Anne, c'était une magnifique matinée ...de soleil!"

 

Mariève M.
"Quels contrastes et quel voyage ! 
Sur le chemin ce matin il a fait froid, puis quelques rayons de soleil sont venus rattraper celle qui était partie nez au vent."

 

Claude R.
"-"Il pétille comme un champagne". C'est la fin de mon texte, c'est aussi l'état de mon esprit, joyeux en cette fin d'atelier."

 

Après l'atelier

 

Jean-Pierre C.
"Franchement, la barre était encore plus haute et plus enrichissante que l'atelier précédent, et pourtant je pensais qu'il serait difficile de dépasser son intensité. Merci, tu as relancé mon écriture en revenant au basique, intégrer et transmuter."

 

Claude R.
"Une fois de plus bravo pour les portes qui s'ouvrent vers d'autres horizons grâce tes itinéraires; je te remercie des moments de convivialité que tu me permets de partager avec tout et toutes de l'atelier."

 

 

NOTA BENE

L'atelier du samedi 21 novembre 2020

est annulé et reporté au 28 novembre 2020

Le prochain atelier d'écritures Femmes en Filigrane
du samedi 28 novembre 2020 
aura lieu chez vous ;-)
  de 9h30 à 12h30
via mail.

 

Toutes les informations pratiques à retrouver sur

L'Appel d'Art Compagnie

 

 

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